agenda ironique

  • La parole au corps

    Sans espoir, Frida Kahlo, 1945 Février s’achève et avec lui l’agenda de ce mois. Il fallait donner la parole à la multitude de silencieux qui nous constituent et nous maintiennent en vie. Déjà ils sont retournés à leur obscurité, il est temps de voter pour le prochain atelier. Lisons les textes sans les hiérarchiser, le…

  • Dans la tête

    Tu croyais te trouver là, dans la tête, mais tu n’y es pas plus qu’ailleurs. J’y suis moi et je t’apprends que tu n’es pas seule. Je crie, je hurle, je frappe et enfin tu te tais. Tu arrêtes de penser, de parler. Même regarder, tu ne sais plus. Tu me vois. Je t’essore comme…

  • Le diable au corps

    Proposition pour l’agenda ironique de février Choisir une partie du corps. Membre organe tissu cellule liquide substance. Coin pli bout trou articulation ou protubérance. Quelconque élément que vous arrivez à personnifier. Oreille œil poumon synapses pieds nuque coude genou coccyx omoplate nez mitochondrie langue cœur sang ADN cuisse grain de beauté pouce paume auriculaire ou…

  • Désordre dans l’assemblée des anges

    Tandis que les autres demeuraient silencieux, il se mit à aller et venir, fouillant dans tous les tiroirs. Il en dégagea des liasses d’angoisse, les télégrammes de la joie pure, une dentelle toute brodée de rêves reclus. Il feuilleta l’herbier des passions, renifla les épices du risque, soupesa trois galets polis par les revifs de…

  • Pas de je sans nous

    Grande et Petite et Les petites pommes remportent l’agenda de mars. Souhaitons-leur d’interminables aventures et de se rencontrer un jour sous l’ombre d’un dragon. L’occasion de vous inviter à lire les Carnets paresseux, l’un de mes blogs favoris, le premier ou presque qui m’ait suivie, un nœud essentiel de la toile que je tisse ici,…

  • Grande et Petite

    Il était une fois deux sœurs, Grande et Petite. Petite admirait Grande et Grande adorait Petite. Petite suivait Grande partout où elle allait et Grande aidait Petite dans tout ce qu’elle entreprenait. Elles n’avaient pas de mère, mais un père tendre, bien que distrait. Bûcheron de profession, il les emmenait avec lui dans la forêt,…

  • Le ravissement

    Il était une fois un rivage à l’Ouest, là où règnent la brume, l’embrun et le bruit de l’écume. S’y trouvait un village de pêcheurs et dans l’une des maisons vivait une famille : le père, la mère, les quatre fils et l’unique fille. Celle-ci était frêle et pâle, mais aussi vive et secrète, comme ces…

  • Les lettres d’Onésime

    Il était une fois une ville qui s’appelait Onésime. Comme saint Onésime. En ce temps-là, un roi lointain envoyait ses chevaliers à travers le monde, avec pour mission de consigner le nom des lieux sur le registre de son royaume. Ce registre était magique : il donnait les pleins pouvoirs sur les lieux qui y étaient…

  • Le temps des cerises

    Récapitulatif de l’agenda ironique de juillet Je vous remercie d’avoir participé, parfois plusieurs fois. En l’honneur de la perte, ce mois-ci personne ne perdra. On votera seulement pour le prochain hôte de l’agenda, non pour tel ou tel texte. Air de vacances ou de révolution : pas de notes ni de hiérarchie, restons bons enfants. Voici…

  • La collectionneuse

    Lucia se rend une dernière fois à la crique, vertige précipité brusquement suspendu de soi à soi, calme plat de la pensée sous le zénith grésillant des sens, azur blanchi le temps de sa chute entre ciel et mer, fulgurance dédoublant l’âme en deux vérités sœurs dont le dialogue s’entend dans le fracas incessant du…