Terreau

  • Pour un peu de pain et beaucoup de lumière

    Si je n’écris pas, je lis, entre autres quelques poèmes de Yannis Ritsos, qui se passent d’introduction. NOTRE PAYS Nous sommes allés sur la colline pour voir notre pays –quelques pauvres terrains, des pierres, des oliviers.Des vignes qui descendent le long de la mer. Près de la charrue,fume un petit feu. Les habits du grand-père,nous…

  • J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges

    Première lettre de Saint Paul aux Corinthiens « J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais…

  • Le renard et la rose

    « Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l’heure du départ fut proche :– Ah! dit le renard… Je pleurerai.– C’est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t’apprivoise…– Bien sûr, dit le renard.– Mais tu vas pleurer ! dit le petit…

  • Il fait tant de solitude

    Alejandra, on se connaît trop pour que je sache te présenter. Tu auras toujours une chambre dans mon cœur, personne d’autre n’a le droit d’y entrer, tu peux y revenir quand tu le souhaites. Tes poèmes recouvrent les murs. Il y a à la fenêtre la nuit et le lilas. Aucun jour ne viendra te…

  • L’invisible

    La religion ne concerne pas la croyance, mais l’invisible à son état le plus pur, son plus haut degré de réalité, noyau vibrant de l’intériorité qui rayonne vers la vie. Personne à ma connaissance n’en a mieux parlé que Rilke. « La religion est quelque chose d’infiniment simple et naïf. Ce n’est pas une connaissance ni…

  • Nous voudrions ne pas porter de haine

    Jaccottet est le poète de la respiration comme Artaud est celui de l’éructation. Il nous apprend à apprécier les pauses et les distances. Sa patience explore l’espace sans le remplir. Poésie aussi dense qu’aérée, où l’épaisseur des choses est leur transparence. Sagesse du retrait et de l’attention, autre nom de l’amour. * Nous voudrions garder…

  • Andrea Dworkin

    Andrea Dworkin, c’est l’anti Judith Butler. La féministe radicale par excellence. Elle attire une haine sidérante, au point qu’en la lisant je m’attendais à découvrir une haine égale : haine des hommes, de l’hétérosexualité, de l’enfantement, de la société, que sais-je. Il n’y en a aucune trace. Ce que je trouve, c’est au contraire un amour…

  • Rêver d’être allongé au milieu des pierres qui roulent

    Dans Les Techniciens du sacré, publié dans les années 1960, Jerome Rothenberg cherche à recueillir une poésie originelle ou archaïque, bien qu’elle nous soit parfois contemporaine, la poésie des peuples qui ignorent la modernité et donnent ainsi accès au sens premier et universel de ce genre, à sa vocation fondamentale : « être l’égale du monde en son…

  • Destination de la poésie

    François Leperlier, abandonnant l’entreprise impossible de définir la poésie, cherche à cerner son sens et sa mission. Le terme qu’il choisit annonce sa position : « destination ». Il souligne ainsi l’ambition d’être en avant, de porter la promesse d’un devenir, de viser une finalité qui ne vaut qu’en tant que telle, comme promesse et appel, à dimension…

  • Reconnaissance

    On écrit d’avoir lu. De la reconnaissance pour l’écrit naît l’écriture, presque l’obligation d’écrire, pour rendre ce qu’on a reçu. Mais sera-t-on jamais à la hauteur de ses lectures ? Sans doute que non. Au pire, on aidera d’autres à y parvenir. Même les mauvais écrivains apportent à la littérature, ils servent de levain aux bons.…

Propulsé par WordPress.com.