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Les vrais enfants des Lumières
En lisant Enlightenment Now, le premier effet est celui d’un soulagement. Comme si l’auteur, Steven Pinker, éteignait le bruit blanc qui m’entoure et m’offrait le silence. Il s’agit d’une défense des Lumières, de la raison et de l’humanisme qui les caractérisent, de l’avancée des sciences et des techniques autant que des valeurs de liberté, d’égalité…
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Fille des Lumières sous le signe des Chimères
Autre contradiction qui traverse notre culture, celle de la raison et de la passion, du rationnel et de l’irrationnel, de la pensée et du sentiment, de l’imaginaire et du réel. Déjà, existe-t-elle ? Les sentiments comme les sens affinent, nuancent, éveillent notre intelligence. L’imagination, par ses prédictions et ses abstractions, nous permet de connaître le réel.…
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De la lune ou du soleil
Dans un article récent, Aldor évoque un jeu de sa jeunesse qui se résumait à choisir son favori entre la lune et le soleil. Je ne le connaissais pas. Avec mon frère, enfants, le jeu consistait à une guerre des genres, avec nos armées réciproques de mots masculins et féminins, que nous opposions l’une à…
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À l’Allemagne
Comme je t’ai rêvée… jusqu’à ce que tu deviennes le pays des rêves. Des forêts où frissonnerait mon inquiétude, où crisserait ma curiosité, où luirait, au loin, mon secret. Des rayons à ras de prairie où ma joie percerait en un piaillement vainqueur, des champs de fleurs à perte de vue dont l’odeur jaune vif…
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La femme et la nature
La femme, paraît-il, participe de la nature au point de ne parvenir à s’en distinguer. Inachevé de l’homme, encore trempée de la boue du monde dont elle a été tirée, elle reste immergée dans ses sens et ses sentiments. Elle a la grâce de l’enfance, l’inconscience de l’animal. S’ensuit l’équilibre féminin masculin, les deux termes…
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Au croisement des pensées
Leibniz, compagnon de route de mon père, de dos, s’éloignant, sa voix me frôle en passant et manque à m’atteindre. De l’autre côté, Goethe, de face, s’approchant, un frère avec aux yeux le même bleu jaune troué de noir, le même émerveillement où perce et se répand la mélancolie. On s’est promenés une année entière…