Le chas de l’aiguille

Récit de rêve

Mon épine dorsale monte depuis le coccyx jusqu’aux côtes où elle se dédouble et s’écarte peu à peu en deux branches qui s’éloignent à l’extrême entre les omoplates, pour se rapprocher ensuite et se rejoindre à l’amorce de la nuque. Il me demande : « Comment fais-tu pour respirer ? » « Je respire par le milieu, entre les deux », et je désigne le chas d’aiguille que creusent mes vertèbres. Ma respiration en est-elle le fil ? Elle s’entend, un peu sifflante, difficultueuse, comme si j’expirais et j’inspirais en même temps, comme si deux respirations se tressaient.
Au réveil, le rêve s’endormira et je n’y penserai plus. Il y aura bien cette impression d’être partagée, tiraillée… cette douleur, là, entre les omoplates.


Publié le

dans

par

Commentaires

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Propulsé par WordPress.com.

%d blogueurs aiment cette page :