Vienne l’automne
l’orange éclatant dans la feuille et le fruit
le frisson d’une fourrure qui manque
l’exigence d’un jour toujours plus haut
et dans la brume le soleil devenu lune rousse
le vent balayant les soucis pour d’autres
où s’est envolé le volet
où m’envolerai-je à mon tour
l’arbre renversé aurait pu nous briser
Viennent les teintes pastel sous la pointe du gel
le refuge cerné du silence des cigales
le culte discret et cosmique du foyer
et les senteurs immenses dans l’espace migrateur
les comètes gouttant comme du lait sur la cruche de la nuit
les raisins aussi noirs que les figues
la pierre refusant toute chaleur
l’alentissement de nos pas attentifs
la nostalgie d’autres années
de bois dorés de champs cuivrés
Mais ne vienne pas la toux au souffle déjà court
ne se répande pas l’incendie dans la respiration
non qu’aucun automne ne gagne notre demeure sensible
Nous ne savons pas survivre à nos hivers
Souhait
par
Votre commentaire