Tu te retrouves, comme autrefois, sous les toits. Février ne signe pas le retour du beau temps, mais celui de la lumière. Une lumière qu’aucune chaleur ne brouille encore et qui permet d’y voir plus clair. Tout est net et brillant dans l’air comme dans l’âme. L’espoir vise loin et juste, oscillant entre l’élan conquérant d’une flèche d’azur et le vertige enchanteur de sa chute arquée. La ville se révèle un mirage, s’effaçant sous un ciel qui appelle les montagnes ; et les montagnes répondent : elles se dressent et t’encerclent, cirque d’une sagesse immémoriale, le plus inaltérable, le pic de ton âme. Soudain, tu es en paix d’avoir vécu, d’avoir à vivre. Tu t’es réconciliée avec le temps. Tes cils ont des crissements de sapins, tes silences des confidences d’avalanche. Un renard bleu mange dans ta main.
Sous les toits
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Commentaires
5 réponses à « Sous les toits »
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Très joli texte.
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Merci Glomérule ! Je suis heureuse qu’il vous plaise. 🙂
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‘videmment, s’il y a un renard, même bleu, comment ne pas être en paix.
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Je dirais même surtout quand il est bleu
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❤
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