Décrire. Exercices d’attention, contemplation, méditation. L’esthétique est spirituelle. Elle nous enseigne l’être. Une série sur les couleurs, une pour chaque mois de l’année. Je l’ai déjà commencée : octobre orange, novembre marron, décembre gris, janvier blanc et j’attends de voir le mois qui vient pour décider de sa couleur. Une série sur les formes, une pour chaque jour de la semaine : silhouette, empreinte, pli, arborescence, cristallisation, flamme et sable. Y ajouter point et ligne et peut-être les lettres. Je note ces idées pour m’engager à les réaliser et vous pouvez me rejoindre, me rattraper quand vous le souhaitez, même pour un seul motif. Les exercices s’échangent et se partagent.
Réécrire. Revenir à la source de la littérature pour lui rendre sa puissance d’enchantement. Série de mythes intitulée Mystères. Déjà prêts (mais toujours à reprendre) : Contre la mort (Orphée et Eurydice), Sous le ciseau (Pygmalion et Galatée), Adolescences (Dédale, Icare, Ariane et le Minotaure). En cours : Notre fragilité (Écho et Narcisse). Plus tard : Philémon et Baucis, Méduse et Persée ou Amour et Psyché, Arachné, les Boréades. Je rentre dans ma patrie, le pays suspendu aux étoiles, et retrouve les vestiges de ma langue perdue, la poésie. Si vous avez perdu le chemin du retour, la carte se trouve dans un livre de Leopardi.
Réfléchir. S’occuper encore du féminisme et du postmodernisme et plus généralement de politique et de morale. Ce n’est pas si différent du reste : encore un exercice du regard, une preuve d’attention, une tentative d’épuiser le visible jusqu’à l’invisible, et dans l’idéal, sous le modèle de Simone Weil, une manière de s’exposer en première ligne de l’existence, avec cette vie trempée de fragilité dont le feu résiste à toutes les corruptions.
Peut-être la surprise de quelques Éphémères. Conte ou nouvelle, elles viennent se poser sur la fenêtre de mes pensées et ne dépendent pas de ma volonté.
Votre commentaire