Vague sentiment de m’être aventurée sur des sables mouvants en explorant la question du genre et du sexe. Il faut bien tâtonner pour trouver. Peut-être que cette recherche devrait rester privée, mais nous sommes toutes concernées par la plus grande offensive contre le féminisme depuis sa création.
Le féminisme n’est pas une préférence pour les femmes ou une idéalisation des femmes, mais la défense de leur intégrité fondée sur leur spécificité physique, voire psychique, et exprimée par des droits propres. C’est une solidarité rationnelle, qui ne requiert pas d’aimer toutes les femmes ni de les croire meilleures, mais seulement de prendre conscience de leur condition d’esclavage et d’avilissement en presque tout temps et tout lieu, que rien ne justifie. Le patriarcat existe, érection indue du mâle et du masculin comme supérieurs et universels. On peut discuter du pourquoi et du comment, mais non douter de cette réalité.
Bien des femmes se dispensent de prise de conscience, préférant éviter une telle souffrance, ou bien privilégiées au point de l’oublier. Souvent, elles souhaitent plaire aux hommes ou s’identifier à eux, flatter le plus fort en espérant gagner une place à ses côtés au lieu d’assumer de compter parmi les faibles et de se fédérer en une action commune. Celle-ci ne devrait pas remplacer la misogynie par la misandrie ni inverser le sexisme afin de discriminer le mâle et le masculin, mais trouver le moyen d’une coexistence qui prenne en compte les différences, sans les traduire en hiérarchies.
Si je n’ai pas de réponse définitive sur l’interaction entre genre et sexe et n’en aurai sans doute jamais, il est évident que le mouvement transgenriste n’en est pas une. Son activisme mène une politique du chaos au sein de la société, qui semble n’avoir aucun sens à part une jouissance de destruction, mais dissimule peut-être une finalité plus profonde, comme le laisserait croire la puissance de nuisance qui lui est octroyée. En tout cas, un monde où la notion de sexe n’existe plus est un monde où le plus fort des deux exploite sans foi ni loi le plus faible. Je vous aurai prévenues.

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