Pour l’agenda ironique de mars, je propose ce slogan du féminisme radical sud-coréen.
Le 8 mars est célébré dans le monde entier comme la journée de la femme, soit la femelle de l’humanité, que l’on prive si volontiers et si souvent de son humanité pour la réduire à une simple femelle.
De cette maxime, faites ce que vous voulez. La thématique d’un conte, le vers d’un poème, un discours militant, une analyse de la vertu, ou du vice, la répartie d’un dialogue. Elle me transmet une force qui dépasse le féminisme. Elle nous rappelle que nous tenons l’un par l’autre, que nous subsistons parce qu’ensemble. Si la solidarité exige plus de courage que l’intérêt privé, elle nous en donne tellement en retour, en nous ramenant à l’essence de notre humanité.
Cette consigne n’exclut pas les hommes, bien entendu. C’est l’occasion, messieurs, de chausser nos souliers. J’y ajoute quelques règles stylistiques : j’aimerais une ou plusieurs anaphores et il ne me déplairait pas de voir s’entrelacer quelques chiasmes.
Pour finir, un autre slogan du même mouvement, également splendide et puissant, que vous pouvez aussi glisser entre vos lignes :
« Nous ne sommes pas des fleurs, nous sommes un incendie. »
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