Il y a de bons et de mauvais lecteurs. L’on est sûrement tous l’un et l’autre, selon le livre, l’âge et le lieu. Et puis il y a des lecteurs voyants, comme poètes de leur lecture, dépliant le monde reposant entre les pages, le recomposant dans ses moindres recoins pour s’aventurer sur ses sentiers risqués, dans ses eaux profondes, sous son ciel de mystère, acceptant de s’y perdre jusqu’à atteindre la dernière feuille de la dernière forêt, effleurant au passage le plus pâle et attirant des personnages s’effaçant. Des lecteurs qui créent autant que les écrivains qu’ils lisent, bien qu’autre chose qu’eux.
Je crois avoir rencontré le mien en Quyên, qui commente mon recueil sur son blog In the writing garden. Je vous paraîtrai présomptueuse, car sa critique est élogieuse. Mais c’est l’orgueil qui proteste de ce qu’il reçoit ; la modestie, elle, sait s’effacer devant le don avec un sourire.
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